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 Interview JH -Tigers Lens

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MessageSujet: Interview JH -Tigers Lens   Interview JH -Tigers Lens Icon_minitimeLun 29 Jan 2007 - 22:55

1° - Salut JH, peux tu te présenter en quelques lignes ? Le pourquoi de ta présence derrière le R.C.L, ton passé au sein du kop, ton activité chez les tigers, ta situation actuelle.

Julien H., 28 ans, en « ménage » et père d’un petit garçon de 21 mois.
Ma présence derrière le Racing ? Au fur et à mesure des discussions avec les potes de Lycée mon envie de suivre les performances s’est intensifiée. C’était notamment l’époque des barrages, des matchs contre Strasbourg… Dès lors j'allais ponctuellement dans le kop, chanter la bonne du curée et autres « tubes » de l’époque. Et tout cela sans porter de casque de chantier, de maquillage et de perruque !!
De fan classique lensois je passe aux Tigers en août 94 pour un Lens / Saint-Etienne. Mon activité au sein du groupe s’est déroulée sur cinq saisons. Principalement de l’écriture pour "Rugir", le fanzine du groupe, quelques gadgets, et une faible participation pour l’élaboration de spectacles. Membre du bureau de la saison 94/95 à 97/98.
Après le titre et suite à l’obtention d’un concours je pars pour la capitale. Dès lors c’est le début du retrait, avec néanmoins une participation toujours active pour Rugir. Et depuis 2001, plus rien, je viens en simple membre, une présence épisodique à domicile. Pour l’extérieur, une fois l’an quand ça me chante, Saint-Etienne cette saison par exemple.
La passion s’est amenuisée mais le plaisir demeure. Néanmoins je me tiens toujours au courant de l’activité des RT, m’informant auprès de certains membres du bureau. Je suis toujours de près l’action menée par le groupe.


2° - A l’époque qu’est-ce qui t’as poussé à choisir les RT ? ça restait quand même un groupe à part à Bollaert coincé entre la mentalité Supp’r’lens et celle du KSO (Kop Sang et Or)/North warriors. Quelles étaient tes motivations ? Auparavant, peux tu nous rappeler brièvement dans quelles circonstances sont nés les Red Tigers ?

Les RT sont crées en Février 1994 par des membres d’une section Supp’r’Lens originaires d’Estaires. Ils prônent le mouvement ultrà sans réellement en connaître les « dogmes ». ils demeurent bien dans la veine traditionnelle Lensoise… Ce n’est qu’à la reprise du championnat 94/95 que "l’écrémage" s’effectue. Ne restent que ceux qui ont une attitude et un accoutrement éloignés du Kop. Dès lors la « mentalité » ultrà est davantage recherchée et affichée sous l’impulsion notamment de meneurs comme Coco ou Manu S.
Je suis issu de ce qu’on a communément appelé «la génération sup’mag». Ayant découvert ce magazine par pur hasard je suis étonné par le côté organisé développé par certains regroupements Français. Dès lors, je souhaite adhérer à une association revendiquant le « spectacle organisé ».
A l'époque ni les KSO ou les N’W ne m’intéressent. Ils sont davantage axés sur l’Angleterre et ne connaissent pas véritablement le mouvement. Des contacts téléphoniques sont noués avec Coco, fondateur du groupe, j’en apprends plus sur les balbutiements des RT et c’est en aôut 94 que je rejoins définitivement les RT, lâchant le kop sans appréhension et avec le fervent désir de voir une bonne structure s’élever de la tribune Marek : un groupe qui saurait tenir tête au kop et au club, bien éloigné du « paternalisme » lensois.


3° - Toi qui a connu le groupe à ses débuts, à l’époque des 50 membres, où tout était système D, avec une poignée de gens motivés, quels images te reviennent en mémoire quand on te parle de cette période ?

Je me souviens de notre arrogance et de notre impatience pour faire évoluer les choses à Bollaert. Nous voulions du changement et vite, mais nous nous sommes rapidement rendu compte que le parcours serait long et parsemé d’embûches.
Nous étions une trentaine en tribune, on gueulait comme des tarés pour combler notre petit nombre, bien sûr nous étions inaudibles ! On effectuait des grecques à vingt et dans nos têtes on s’imaginait cinq cents ! Bref on rêvait, de tribunes aussi agitées que celles des grands groupes Français ou italiens !!!
Aujourd’hui cette insousiance me fait sourire, mais grâce à elle nous avons pu persévérer et s’accrocher à nos idées…
Me revient en tête également l’isolement dans lequel nous nous trouvions, sans aucun véritable soutien. Peut être au tout début pour les KSO et les N’W, effectuant leur rôle d’aînés, mais bien vite nous nous détournerons d’eux, étant également leur souffre douleur… Une période difficile mais qui ne porta pas préjudice aux relations entre potes. On avait en tête l’idée farfelue de faire évoluer la donne à Lens.
Et puis je me remémore notre « aspect » artisanal et bordélique. Il y a bien eu de l’amélioration par la suite mais à mes yeux nous demeurons bien moins organisés que les grands groupes hexagonaux. Est ce bien est ce un mal ? bof ! c’est ainsi point !


4° - Les années 90 on été marquées pour les Red Tigers par une forte pression du reste du kop, du public et surtout des médias, qui on s’en souvient, vous accusez un peu de tous les maux ( à tort ou à raison ). Quels souvenirs gardes-tu de cette époque ?

Un sentiment d’injustice ! « L’affaire » Olmeta, la bouteille sur le juge de touche lors de Lens/PSG entre autres, nous ont considérablement freinés dans notre évolution. Nous avions une mauvaise réputation à Lens, mais je ne développe pas ici tout sera amplement plus détaillé dans le bouquin retraçant nos 10 années. Après l’affaire de la « bouteille d ‘eau » nous décidons de partir sur la gauche du kop, pour se démarquer des kso et N’w et moins subir leur influence. Ce fut une bonne décision.
Et puis ce qu’il reste de cette époque c’est l’entente plus que cordiale entre les médias régionaux et les dirigeants du Racing, mais au fond quoi de plus logique !!!


5° - Dans le même ordre d’idée, comment se passaient les relations avec G.Martel, le président du RCL, qui reste un personnage à part du foot français et avec les différents responsables sécurité de Bollaert ? Comment avez vous fait votre place au fil des années avec eux ?

Il n’y avait aucune relation particulière avec Martel. Sur ces dix années et alors que les dirigeants se targuent d’être proche de ses fidèles nous avons peu vu le « patron » du Racing. Mais les choses évoluent tout de même dans le bon sens.
Quant aux responsables sécurité on peut noter que l’arrivée d’un certain Laurent T. en provenance de Lyon aura permis d’améliorer les relations.
Et par rapport aux autres groupes français nous n’avons pas eu avant bien longtemps la possibilité de vendre les gadgets, et le fanzine dans le stade. Tout se faisait sous le manteau et encore aujourd’hui "Rugir" est banni de l’enceinte du stade. Il ne faut pas oublier qu’en matière de propagande les dirigeants du RCL n’ont jamais été manchots…


6° - Sans faire l’historique du groupe, quels sont les évènements qui ont été à tes yeux déterminants dans l’évolution des RT ?

Ce sera là seule question pour sur laquelle je ne souhaite pas répondre. Tout simplement par pure fainéantise ! On a bossé sur le bouquin des dix ans, tous les évènements principaux ont été abordés. On a cravaché dur sur l’écriture, je n’ai pas vraiment envie de réitérer même de manière succinte. Désolé.

7° - Nombreux sont les groupes qui se sont avant tout formés sur les routes. Vu de l’extérieur la force des RT a toujours été d’être des migrateurs. Que représentaient les déplacements pour toi ? Qu’est ce que tu aimais y retrouver ? Comment caractériserais tu, ceux que tu faisais à l’époque ?

Il est vrai que les Tigers n’ont pas à rougir concernant la mobilisation pour les déplacements. Que ce soit en 1994 ou 2004 les déplacements apportent toujours sensiblement la même chose : c’est avant tout une «petite aventure humaine», le plaisir de se retrouver entre fans durant un long moment.
C’est avec les déplacements que l’on forge véritablement de bonnes relations entre membres, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’asso…
Après cela revient à la même chose dans n’importe quel groupe que ce soit : les diverses substances, les conneries etc… Rien de bien original d’un groupe à l’autre. Amusant néanmoins de noter la hiérarchie qui s’établit dans le bus : les anciens, les bordéliques, les calmes, les nouveaux chacun à une place particulière. Une micro-société dans un espace clos.
Pour les deux premières saisons notre effectif est réduit, dès lors la majorité des déplacements s’effectuent en j9 ou en voiture. Là encore, tu tisses des liens encore plus étroits, le faible nombre permettant de davantage creuser la personnalité de chacun. Car c’est avant tout cela un groupe ! Des contacts humains et la gestion de ceux ci pour le bien de l’association.
Bien évidemment ces premières années laissent un goût particulier. Nous étions tout neuf et l’extérieur permettait de s’exprimer plus facilement en tribune. C’est peut être aussi cela qui a accentué notre mobilisation. A domicile nous étions noyés dans la masse, bouffés par le kop. Alors que loin de nos « terres » nous respirions et nous faisions voir davantage. Un coin de tribune à nous et les fans lensois qui s’éteignent dès que le Racing est en difficulté et nous pouvions «entrer en scène» demeurant les seuls à chanter quand le score nous était défavorable.
Ajoutons à cela que le public lensois est assurément l’un des plus migrateurs de France. Et que la composition d’un parcage de Lens ne ressemble pas à un camp d’ados. L’âge des fans est plus élevé qu’ailleurs. Après pour l’accoutrement, les chants au fur et à mesure les choses se modifient.
Nous avons toujours été à l’aise à l’extérieur et depuis de nombreuses saisons nous sommes les patrons de l’ambiance à dans les parcages, ce qui nous permet de davantage imposer notre vision de l’encouragement. Et cela a fonctionné… Mais c’est aussi parce que la "masse" s’est aperçue que nous étions de véritables fans du Racing, encourageant le RCL avec constance que nous avons pu modifier la vision qui pesait sur nous. Les déplacements y ont grandement participés. Ne serait-ce que parce qu'à l’extérieur tu retrouves les fans les plus motivés. Au fur et à mesure ils ont pu véhiculer une meilleur image nous concernant et cela nous a aidé et nous aidera pour la suite.

8° - On a vu ces dernières années les Tigers subir une évolution majeure notamment sur les tifos et l’impact en tribune Marek etc… Comment analyses-tu cette montée en puissance ? Quel regard portes tu sur la nouvelle génération et sur l’état d’esprit qui est celui du groupe actuel ? Quel est le lien entre les anciens et les nouveaux ?

Sincèrement, nous en avons bavé pour les spectacles jusqu’à la saison 2000. Lorsque le spectacle « cartons » Lens/Lyon fut réalisé nous avons pu noter que le public était davantage réceptif. Cela nous a donné des ailes pour la suite et nous avons réalisé de belles choses, à notre échelle, cette saison là. Auparavant le public lensois jetait les feuilles, ne respectait pas les consignes, n’en faisait qu’à sa tête. En général lors des premières années des RT on nous disait qu’il ne fallait pas faire de l’ombre au tendu d’écharpes, tradition de la "Marseillaise Lensoise".
De plus bénéficiant d’une mauvaise réputation le public lensois ,en général, prenait un malin plaisir à boycotter nos actions. Mais Bollaert a désormais changé. Nous pouvons maintenant effectuer des spectacles à bonne échelle et ce même au centre du kop. Les feuilles sont levées là même où on nous avait viré à coups de pieds au cul il y a 11 années. La preuve en est le spectacle réalisé pour Lens/Sainté de cette saison.
C’est une grande victoire pour ceux de 94 en particulier. Une saveur particulière, idem pour la maîtrise de l’ambiance à domicile. Je ne sais pas si de «l’extérieur» on se rend véritablement compte du tour de force que nous avons réalisé. Nous avons ,en quelque sorte, gagné en grande partie notre pari. Même si rien n’est acquis…
Concernant la nouvelle génération, il n’est pas évident de percevoir qui sera le futur meneur RT ou ceux qui porteront le groupe. J’ai vu trop de personnes partir, cesser de venir au stade, ne considérant cela que comme un divertissement. Mais oui, nous avons quelques bons jeunes, mais entre prendre quelques initiatives et tenir véritablement les rênes du groupe il y a une marge. Il suffit juste d’attendre, d’encadrer ponctuellement et ceux qui voudront vraiment apporter leur pierre à l’édifice se manifesteront.

Pour l’état d’esprit du groupe il est bien difficile pour moi de le dire, c’est un mix apparemment. Mais il y a semble t-il une meilleure cohésion cette saison. Enfin personnellement quand je vais au stade je ne traîne en majorité qu’avec les anciens, je viens moins donc je vais à l’essentiel…
Les jeunes me paraissent moins intoxiqués de mouvement que nous l’étions mais bon c’est une vieille rengaine que de dire que les jeunes sont moins « motivés » que nous l’étions etc… C’est différent tout simplement et je n’ai pas le temps de réellement sonder leur vision du mouvement !
Pour le lien entre nouveaux et anciens je pense qu’il n’y a aucune différence avec quelques uns qui se sont intégrés à une période particulièrement faste pour le noyau dur. Personnellement je n’effectue aucune différenciation pour eux.
Le problème majeur pour le lien entre « générations » est que les anciens ne sont qu’épisodiquement présents à l’extérieur, dès lors il ne peut y avoir d’échange avec la jeunesse. Et quand ils viennent à domicile ils restent entre anciens majoritairement… Tu n’as donc pas vraiment le temps de faire connaissance à domicile. Et comme je le disais seuls les déplacements te permettre vraiment de comprendre et connaître un individu.
Malgré tout certains membres bien intégrés dans le noyau dur et parfaitement acceptés chez les « papys » font le pont entre jeunes et anciens. Nous dévoilant tel ou tel bon élément. C’est une bonne chose…
Néanmoins, lors de certaines soirées, tu peux être amené à côtoyer des "jeunes" et te dire que finalement «ils sont pas si mauvais que ça». C’est ce qui a pu m’arriver dernièrement. Après tout dépend de ton ouverture d’esprit, de ton caractère.


Dernière édition par le Lun 29 Jan 2007 - 23:02, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Interview JH -Tigers Lens   Interview JH -Tigers Lens Icon_minitimeLun 29 Jan 2007 - 22:55

(suite)
9° - Pour en revenir à cette présence au sein du kop, quel attachement garde les RT à la tribune Marek ? A l’époque où c’était plus difficile pour vous, n’avez-vous jamais été tenté de quitter la tribune et de vous retrouver derrière les buts ?

A notre création nous ne voulions pas aller en tribune tranin avec le KSO et les N’W. Nous avions pu constater l’échec de leur initiative, ils ne fédéraient pas autour d’eux, le potentiel était en Marek, ils se sont retrouvé dans une tribune peuplée de spectateurs. Dès lors difficile de croître... Nous avions décidé d’agir au cœur de problème, s’exiler n’aurait pas permis de modifier la donne à Bollaert. Et je suis convaincu que nous avions raison. Le potentiel « supporter » était là sous nos yeux pourquoi se perdre ailleurs ?
Partir c’était effectivement ne plus subir l’influence du Supp’r’Lens mais à quel prix ! C’était la Marek qu’il fallait changer pas la tranin ou la Delacourt dès lors nous nous installions sur la droite du kop.
Mais bien sûr, dans les sérieuses périodes de doute concernant l’efficacité de notre action certains envisageaient de migrer dans les tribunes sus-citées. Mais les meneurs n’ont jamais cédé aux sirènes, sachant pertinemment que nous allions à notre perte en quittant le cœur de Bollaert. Et puis «migrer» c’était avouer au grand jour un échec, hors de question…
J’exprime un certain plaisir aujourd’hui à voir deux « capos » RT sur les grilles au cœur du kop, menant l’ambiance de Bollaert. C’est ce que nous avions toujours souhaité depuis 1994. Je tiens donc à remercier ceux qui ont œuvré en ce sens, qui ont su dépassé le scepticisme de nos membres et l’adversité de certains «kopistes». Tout n’est certes pas parfait mais c’est déjà un bon pas de réalisé.

10° - Tu as été responsable de Rugir, le zine des RT pendant un bon moment, ça représente quoi pour toi ce fanzine ? Quel message cherchais tu à y faire passer à l’époque ?

J’ai été rédacteur de Rugir durant la saison 97/98, auparavant je participais régulièrement depuis 94/95 : Des articles, des dessins, des focus, et puis à l’intersaison 97/98 le grand saut !
Notre fanzine a été dès le départ un élément primordial. Durant les premières années du groupe on pouvait constater que peu d’assos possédaient un fanzine de qualité. Rugir, lui, a rapidement bénéficié d’articles de fond, ouvert sur le mouvement et déjà critique sur le monde footballistique. C’est une véritable institution chez nous.
Il est important de noter qu’il était un bon moyen de « propagande » auprès de nos membres, à travers les articles on se donnait du courage pour persévérer dans notre action. Car vu le contexte il n’était pas évident tenir la barre. Les divers articles parus voyaient plus loin, parlant de la mutation du public lensois.
Devenu rédac’chef mon objectif était de faire plus de place à l’humour (des critiques avaient été formulées sur le côté froid de Rugir) poursuivre l’analyse des travers du foot moderne, inculquer la mentalité ultrà, faire découvrir les réalités des tribunes étrangères et réaliser des dossiers (spéciale coupe du monde, relation médias/ groupes ultrà).
Le message principal etait de soutenir le Racing de façon structurée et de nous développer.
J’ai également souhaité plus de dessins, je dessinais donc pour Rugir, ce n’était pas du Gotlib mais bon l’humour était là, enfin je crois !
Enfin tout simplement faire de Rugir un fanzine complet, intéressant . J’ai pris plaisir à le réaliser avec mon acolyte M. Voet, co-rédacteur.
C’était néanmoins un travail ardu, décourageant par moments, étant donné que tu es constamment obligé de relancer pour obtenir les articles dans les délais etc… D’autant plus que le fanzine était de bonne facture, et les ventes étaient médiocres.

11° - D’un point de vue « communicationnel » quelle est, à tes yeux, l’importance d’internet vis à vis d’un fanzine. Nous posons cette question puisqu’il semble que les Rt ont été un des tous premiers groupes français à avoir possédé un site internet digne de ce nom ( on saluera Gab, son créateur, au passage).
Quelle vision porte-tu sur ces deux outils de communication ? Et que penses tu de cette nouvelle « Génération internet », comme on a pu appeler une autre génératio, « génération Sup’mag » ?


Quand à l’intersaison 97/98 Gab nous a envoyé une lettre proposant la création d’un site internet, on m’a refilé le bébé ! J’ai donc pu voir la somme de travail effectuée par Gab.
Il avait fait du bon boulot, peu de groupes possédaient un site digne de ce nom. On souhaitait faire mieux comprendre le pourquoi de notre existence, développer une communication sur notre groupe. Mettre en avant les aspects positifs…
On ne peut nier que le site aura eu une influence considérable pour le développement du groupe. Niveau communication : nous avons pu diffuser notre vision des tribunes, effacer les malentendus, dissiper quelques idées reçues. Un très bon organe de « propagande ». Et puis la réactivité est un sacré atout. Rugir est plus intimiste, réservé à ceux qui connaissent le mouvement, plus difficile d’accès pour les non initiés.
Avec internet tu peux davantage toucher la masse.
J’ai néanmoins un faible pour le support papier, une sorte de nostalgie aussi : l’époque des correspondances, les échanges de photos, je crois qu’internet a un peu « tué » tout ça.
Génération internet ou Sup’mag au final qu’est ce que ça change ?
Des affabulateurs il y en a partout, peut être en plus grand nombre sur les forums ultrà que dans les colonnes de feu Sup’mag. Mais bon le mouvement n’était pas aussi développé, vulgarisé à l’époque du mensuel.
Tu as des personnes comme moi qui ont découvert le mouvement par l’intermédiaire de Sup’mag, il faut bien un initiateur, mon formateur à moi ce fut ce magazine. Après tu diversifies, tu engranges des informations. Les jeunes peuvent découvrir le mouvement via internet, ils ont accès à une formidable banque de données. Maintenant il faut faire le tri, mais si ils le désirent ils peuvent être plus «complet» que nous ne l’étions à notre époque.
Les dénominations «Génération Sup’mag» ou « Génération Internet » sont réductrices, ces deux supports n’ont fait sur certains sujets que véhiculer les travers humains… Alors «Génération Internet» par rapport à «Génération Sup’mag» le problème reste le même il a juste changé de support : tant que le manque d’objectivité, la provocation seront de mises comment veux tu avoir des discussions intéressantes ?

12° - Désormais « à la retraite » quel regard portes tu sur le mouvement ultra français ? Quelle est la principale différence que tu peux noter avec ton époque, celle du milieu des années 90 ? Selon toi, cette évolution est-elle négative, positive ?

Je ne m’intéresse plus vraiment au mouvement en général. Je ne connais plus en tout cas toutes les anecdotes qui le font vivre. Je glane juste quelques informations par ci par là, notamment auprès d’y2r mon disciple ! La principale différence : la répression concernant l’usage des torches, le «côté rendez vous» pour la violence. Pour le reste rien d’original, l’émergence de certains groupes pour le contact, la perte d’aura et de vitesse, selon moi, de grands regroupements du P.U.F.
Le mouvement a évolué positivement notamment pour le poids que possèdent désormais certains groupes. Ils sont devenus des groupes de pression, il y a évidemment des abus, mais il est bon que certains soient devenus de véritables contre pouvoirs. Il y a désormais un impact, une influence et pas uniquement dans les grandes places du mouvement…


13° - Une question vis à vis de la rivalité avec Lille. Comment vois-tu l'évolution de cette rivalité depuis que tu vas au stade et que tu fréquentes les Tigers ? Qu'est-ce qui a changé entre le derby des années 90 et celui d'aujourd'hui ?

Au départ évidemment c’était uniquement réduit à l’affrontement N’W, KSO / DVE. Et puis après l’épisode avorté de la bâche dve volée il a fallu assumer. Dès lors une centaine de Lensois sont venus pour la première fois en indépendants dans les rues de Lille. Ensuite se fut chaque année la même chose. Désormais les RT constituent 99% de la troupe qui s’opposent aux Lillois. Il y eu même une saison où autour du bois de Boulogne la centaine de personnes n’étaient que des RT. Il y a un sacré changement…
A noter que pour avoir côtoyé en tribune et en déplacement les North Warriors, je peux dire qu’ils avaient vraiment de bonnes ganaches et qu’ils pouvaient pour le derby remplir un bus de qualité.
Néanmoins aussi curieux que cela puisse paraître les plus «hauts faits d’armes» en matière de violence à Lens sont à mettre sur le compte des RT. Alors qu’au commencement nous n’avions pas le potentiel nécessaire pour cela ! Les années 2000 ont modifié la donne.
Et désormais pour chaque derby c’est une opposition RT en majorité d’un côté (quelques anciens nw avec nous) et ex-Kep/DVE de l’autre…


14° - Un dernier mot à ajouter avant de conclure cette interview ?


Salutations sincères à mes anciens correspondants.
Bonne continuation à vous pour les interviews.
Et puis en clin d’œil pour certains de chez moi je citerai cette phrase qui les fera sourire et qui à une certaine époque équivalait pour moi au moins à du Rimbaud, Verlaine ou Apollinaire ! Cette bâche accrochée au bas de la curva des Ultras de Cagliari et qui clamait :

Essere ultrà, esserlo nella mente

Allez Lens, Allez Shopi !
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MessageSujet: Re: Interview JH -Tigers Lens   Interview JH -Tigers Lens Icon_minitimeMer 31 Jan 2007 - 1:11

encore une fois bravo, c'est une interview tres complete et meme en coryant tout savoir on en apprend encore. Merci a la team pour votre incroyable travail
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MessageSujet: Re: Interview JH -Tigers Lens   Interview JH -Tigers Lens Icon_minitime

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