" Un supporter de la Lazio est mort dimanche après le tir accidentel d’un policier qui intervenait lors d’une rixe entre tifosi laziali et juventini. L’Italie est loin d’avoir réglé ses problèmes de violence.
Trois morts en moins d’un an. L’Italie ne réussit définitivement pas à se débarrasser de la bêtise de ses supporters. Le décès d’un supporter de la Lazio, dimanche, sur une aire d’autoroute a ravivé de tristes souvenirs. Après la mort d’un dirigeant de club amateur qui tentait de protéger ses joueurs de tifosi adverses, fin janvier, et celle d’un policier lors d'affrontements entre « supporters » en marge du derby sicilien Catane-Palerme, une semaine plus tard, c’est donc un tifoso qui est tombé à la suite du tir accidentel d’un policier, dimanche. Ce dernier tentait d’intervenir lors d’une rixe entre supporters de la Lazio et de la Juventus. Deux clubs qui n’étaient même pas censés se rencontrer aujourd’hui puisque la Lazio Rome se déplaçait à Milan pour jouer contre l’Inter pour le compte de la 12eme journée. Une rencontre annulée alors que tous les coups d’envoi des matchs de l’après-midi ont été repoussés de dix minutes. La rencontre de la soirée entre l'AS Rome et Cagliari a été reportée.
Un recul par rapport au mois de février puisque tous les matchs du dimanche avaient été ajournés dès l’annonce de la mort du policier à Catane, le samedi. A l’époque, Romano Prodi avait approuvé : « Le sport doit s'arrêter pour réfléchir. » Il avait promis « un dispositif solide » qui permette de « modifier radicalement la situation. » Une promesse qui n’a visiblement pas été tenue. Cette fois, le chef du gouvernement italien a été beaucoup moins radical et s’est contenté de déclarer : « Ce genre d'épisode est très préoccupant. »
Par ailleurs, dès l’annonce de cette nouvelle, des affrontements entre supporters de l’Atalanta Bergame et force de l’ordre ont éclaté près du stade de l’Atalanta. Le coup d’envoi de la rencontre contre le Milan AC a tout de même été donné. Mais après neuf minutes de jeu, les supporters en colère sont entrés sur le terrain, obligeant l’arbitre du match à arrêter définitivement le jeu. Un nouveau week-end de violence dans le football italien dont on espère qu’il amènera enfin des changements radicaux. Gabriele Sandri, le jeune DJ romain qui est mort dimanche, aurait sans doute préféré que cela soit fait plus tôt."
Source : Football365.fr