Faire dégringoler du cash des tribunes de son nouveau stade-centre-de-profits, cela suppose que le public en ait (du cash). Xavier Thuilot, directeur général du Losc, compte attirer un nouveau public dans le futur stade lillois : «Des familles, des gens qui veulent aller voir un match comme on va au spectacle, et qui ont des moyens. Le football est une activité économique, le match est un produit. J’ai eu l’occasion de le dire à nos ultras. Eux, quand ils vont à Manchester, ils sont déçus. Ils trouvent qu’il ne se passe rien. Mais Manchester fait autant de recettes en un match à domicile que le Losc en une saison ! Je leur ai dit : “Ce que vous payez, ça permet simplement au club de financer la sécurité pour vous encadrer.”»
Les nouveaux projets visent aussi à multiplier les prestations pour happy few : le nouveau stade du Mans comptera 1 800 places avec prestations associées (cocktails, dîners), contre 800 aujourd’hui. Le stade de Lyon comptera plus de 6 000 business seats. Ça rapporte.Et tant pis si ça fait jaser. Au Bayern Munich, les ultras se sont récemment empoignés avec la direction, protestant contre les loges VIP qui plombent l’ambiance du stade, désormais «pire que celle d’un enterrement». Réponse de la direction : «C’est grâce aux VIP que vous pouvez voir Franck Ribéry pour 7 euros.» Le stade du futur, c’est aussi le stade terminal de l’ultra