Bastia – OM 2000/2001 (où quelque part dans ces années là).
Cette année là, le SC Bastia décide de permettre aux supporters Marseillais de se rendre sur l’ile de beauté en envoyant un quota de place suffisant à l’Olympique de Marseille.
Mais cette fois, c’est l’OM qui casse les couilles en nous annonçant qu’un avion serait disponible avant de se rétracter. Tous les groupes font pression (et obtiendront l’avion) sauf le MTP, les fanatics et la cosa qui décident de se débrouiller autrement.
Il reste alors 4 jours pour prendre les inscriptions, et organiser le voyage au meilleur prix. Les téléphones et le web chauffent pendant de 2 jours et le périple est enfin décidé. Se sera bus jusqu’à Toulon, bateau jusqu’à Bastia, Match, bus de Bastia à Ajaccio, bateau jusqu’à Nice et bus pour rentrer à la maison ; et ce, pour 40€ par personne place de stade comprise. (qui dit mieux ?
)
Il reste plus qu’à réserver les places de bateau (Merci au membre du groupe qui à passer la totalité de son RMI pour avancer l’argent) et attendre patiemment le jour du départ.
Vendredi après midi : trente pieuvres, dragons et pirates se retrouvent au local des MTP. L’apéro débute tôt et commence à en amocher certains (Attention, cette nuit celui qui dort, on le jette par-dessus bord). Et vers 18h on charge le matériel et l’alcool, le bus démarre direction Toulon avec 3 clandestins à bord. Arrivé sur le port, on descend du bus qui va tranquillement se ranger pour embarquer. Dans l’accueil, légère incompréhension provoqué qui nous fera récupérer une place supplémentaire (Plus que 2 clandestins). Petite bousculade lors de l’embarcation pour faire monter les 2 pieuvres sans billets (ni vu ni connu j’t’embrouille). Et nous voila enfin sur le ferry « corsica ferries » direction…. BASTIA !
La nuit sur le bateau sera courte… très courte et tournera très vite au n’importe quoi. Ça commencera gentiment par une bataille de boules de plastiques, puis tracage de ceux qui essaient de dormir. Vol de nourriture pour se restaurer (comment ça la nourriture n’est pas comprise dans les 40€ !), ouverture de chambres inoccupées pour squatter tranquilou, bataille de nourriture dans cette même chambre et enfin, vol de la recette du restaurant du bateau (pas par moi, je précise).
Le matin, quand les employés du bateau découvrent l’ampleur des dégâts, ils refusent de nous laisser débarquer et appellent la gendarmerie. Les gendarmes arrivent et nous sortent un cultissime : « Vous allez rembourser, vous n’êtes pas en France mais en corse ici !!! » Le tout avec l’accent parisien
. Crise de rire, on rend une partie de l’argent et on descend du bateau.
Le temps de marcher jusqu’au bar le plus proche où on rentre prendre le café et de l’aspirine pour certains, que deux types style dockers qui se trouvait dans le bar viennent nous accoster : « c’est vous qui avez mis le bordel sur le bateau. »
« Ouais pourquoi, keskya »
« C’est bien, il faut les niquer ces PD d’italiens. » (corsica ferries étant une société italienne)
« Mais comment vous le savez »
« Eh les nouvelles vont vite en corse »
Et moi qui croyais que c’était une légende.
Le reste de la journée se passe tranquillement et nous décidons de remonter dans le bus pour rejoindre les autres groupes. Bien nous en a pris car c’est à ce moment là qu’éclate un orage de grêle
qui inonde une partie des routes en ¼ d’heure. Nous arrivon à l’aéroport juste pour voir les autres groupes partir en convoie vers le stade. On fait demi-tour direction le stade.
Mais petit problème, le chauffeur ne veut pas aller jusqu’au stade par peur pour son bus. On descend donc avec en ligne de mire les lumières de furiani. Sauf que mine de rien, les lumières elles sont à au moins 2km et qu’au cas où vous oublier il pleut toujours, et pas qu’un peu
. C’est donc en cortège le long de la national que nous poursuivons. On arrive au stade sans encombre malgré quelques regards qui en disent long.
On rentre dans le stade par l’escalier en colimaçon qui ne possède qu’une ouverture : Pile devant la tribune des testa mora. Un policier surveille cette ouverture dos au mur, je passe, il me regarde et ne vois pas le pétard qui viens d’atterrir à ses pieds
. Le pétard explose et le policier nous gratifie d’une danse digne d’une chorégraphie de kamel ouali.
Coup d’envoi, quelques torches sont allumées et balancé sur le terrain. L’ambiance sera pas mal pour la centaine de marseillais présent.
Fin du match (je crois qu’on perd) embrouille avec nos stadiers enfin quelques uns qui se réglera finalement à Marseille (fallait pas nous chercher).
Chambrage habituel avec les bastiais, longue attente et sorti du stade sans encombre.
On prend les bus corses qui nous ramènent à l’aéroport où nous attend NOTRE bus. Alors qu’un lâche nous abandonne pour rentrer en avion, les autres continuent le périple trempés jusqu’aux os.
Sur la route qui nous emmène à ajaccio nous croiserons 2 vaches, 3 lapins, 1 sanglier et… c’est tout.
Ah si ! Nous croiserons une multitude d’inscriptions invitant les français et les arabes à sortir gentiment du territoire corse. (Nous, les marseillais on fait quoi ? Inutile de répondre.)
Arrivé à ajaccio, on décide d’aller dans une boite située sur le port. (enfin « on » ça veut dire 4, le reste du bus dort comme des merdes.)
Le matin on reprend le bateau et là, SURPRISE !!
C’est le même bateau et le même équipage qu’à l’aller et ils refusent de nous prendre. De nombreuses tractations on embarque (nos clandestins aussi, ni vu ni connu j’t’embrouille, bis)
Ceux qui s’endorme (dont moi, je l’avoue) sont recouvert de leurs chaussettes en décomposition. Arrivé à nice, plus que deux heures de bus pour retrouver sa maison.
Il est temps pour moi d’hiberner… Jusqu’au prochain match.